Le 8 d’épées est une carte qui apparait souvent dans mes tirages. Elle met en lumière ces instants ou je me sens emprisonnée, dans mon corps et mes pensées, lorsque je me sens aliénée par la maladie.

L’immobilité, l’isolement, le repos, imposés par les douleurs chroniques me donnent trop souvent le sentiment de ne pas avancer et de faire du sur place. « Pas aussi vite, pas aussi libre que les autres. » …

Au couché du soleil
Se recueillir
Dans la prière, la contemplation
auprès de celleux qui ont tissé la plus grande tapisserie de la vie
Ecouter les murmures
Comme une caresse sur la joue
Pour nous soutenir et sécher nos larmes
Les bras tendus vers le ciel
Envoyer un baiser pour les remercier
Et se lever afin de poursuivre soi-même l’ouvrage.

Pour concevoir ce tarot, la créatrice s’est inspirée des premiers jeux de tarot, de la tradition occulte et de sa propre pratique magique. Il emprunte la structure du tarot de Marseille mais les arcanes mineurs sont illustrés et semblent raconter une histoire. Je vous en dis pas plus pour vous laisser découvrir ce magnifique tarot par vous-même.

À l’occasion du 9ème anniversaire de ma petite sœur Taureau, je vous partage ce tirage réalisé l’année dernière et inspiré de notre conversation autour de l’invisibilité.

Sortir de sa coquille pour mettre ses plans en action
Ne plus être la cible de ses angoisses
Ne plus peser le pour et le contre
Y aller
Être en expansion et y croire.

Et quand on se sens perdu·e, noyé·e dans les eaux profondes de l’océan, souvenons-nous que l’eau est à l’origine de toute vie.

Release. Be complete.

Dernierement, j’ai lu Happycratie d’Eva Illouz et Edgar Cabanas. Cet essai critique l’injonction au bonheur déployée par la psychologie positive.
Créée dans un but purement capitaliste, elle postule que le bonheur « se construirait, s’enseignerait et s’apprendrait ». Cette quête faisant de nous des « happycondriaques » justifierait l’achat perpétuel de marchandises censées nous aider à nous connaitre, nous améliorer et améliorer notre qualité de vie. Si
nous ne sommes pas heureux·se, ce serait de notre faute car la richesse, la pauvreté, le succès, l’échec, la santé, la maladie seraient de notre seule responsabilité. Ainsi focalisée sur soi, l’attention de l’individu est détournée des enjeux sociétaux.

Il y a quelques jours, j’ai terminé « Manifester la magie » de @lei_louna. lel a écrit ce mémoire-journal sur deux ans, en mêlant poésie, écologie, lutte, magie et survie. Iel invite à rétablir un lien avec ce qui nous entoure, afin de saisir la dimension cyclique et mouvante de la vie.

Cette lecture m’a apporté une respiration vitale dans ce contexte où notre société est cruellement menacée par un état autoritaire qui entend tirer un rideau de fer sur nos libertés. Liberté de culte, liberté de pensée, liberté de mouvement, liberté de soin, liberté de rassemblement, liberté d’imaginer et de faire advenir un monde d’égalité et d’adelphité.