Qu’est-ce que tu ne t’autorises pas, mais que tu ferais si t’étais enfant ?
Est-ce que tu te souviens quand on était enfant de cette capacité à voir la beauté en toute chose ? D’imaginer un banquet de cailloux et de brindilles. Un monde peuplé de fées, de loup-garous, de vampires et de toutes ces créatures folkloriques. De cette capacité à être émerveillé·e, les yeux plein d’étoiles, malgré une réalité parfois douloureuse et restrictive ? En voyant au delà de ce voile, on brisait les frontières d’un monde dans lequel les adultes souhaitaient malgré elleux nous enfermer.
Et si on venait explorer cette beauté là.
Qu’est-ce qui t’emplissait de joie enfant ? Qu’est-ce que t’aimais imaginer ?
À quoi tu jouais ?
Enfants, avec ma cousine, on adorait créer de « petites maisons » avec quelques briques on délimitait un périmètre dans lequel toute magie pouvait advenir. On piquait parfois les graines de maïs moulues destinées aux poules pour les mélanger avec de l’eau dans les vieux ustensiles de cuisine de notre Baba, on imaginait que c’était le meilleur gâteau du monde. Tout ce qui nous tombait sous la main rejoignait notre kućica (petite maison). On construisait de petits lits pour les chiots et les poussins. C’est en Serbie, là où l’on avait bien moins de « ressources matérielles » que je me suis le plus épanouie enfant, c’est là-bas que mon imagination a pris racine.
On évoque souvent le besoin d’aller guérir notre « âme d’enfant ». Et si cet·te enfant était lae gardien·ne de notre épanouissement et que c’est auprès d’iel que nous pouvions guérir ? Et si c’était iel qui détenait toute la sagesse dont nous aurions besoin aujourd’hui en tant qu’adulte ?
Qu’est-ce que tu ne t’autorises pas, mais que tu ferais si t’étais enfant ?